• CHAPITRE 5 :

     

     

    « 4 mai 1976

     

    Dumbledore veut me parler. Je dois me rendre dans son bureau à 18h. Je ne sais pas ce qu'il me veut. Peut-être encore quelque chose en rapport avec James Potter... Je ne veux plus jamais entendre parler de ce garçon !!

     

    Il est temps d'y aller... »

     

    Harry se retrouva au milieu d'un couloir sombre. Severus Rogue apparut alors. Il venait de sortir de la salle commune des Serpentard. Harry suivit donc son père à travers le somptueux château. Ils arrivèrent devant le bureau de Dumbledore, Rogue sortit un petit papier de sa poche (sûrement un mot de Dumbledore, se dit Harry) et se tourna vers la gargouille de pierre.

    « Malice réglisse »

    La gargouille pivota sur elle-même pour faire place à un grand escalier en colimaçon que Rogue s'empressa de monter, suivit de près par Harry. Le jeune élève frappa à la porte et une voix lui dit d'entrer.

    « Vous vouliez me voir professeur ?

    -Oui Severus. J'ai entendu dire que tu appréciait la magie noire.

    -Non... je ne... enfin... qui vous a dit ça ?

    -Ne t'en fais pas. Personne ne le saura. J'ai également appris que tu aimais beaucoup la jeune Lily Evans... dit Dumbledore en faisant un clin d'oeil à Rogue.

    -Ou... oui, elle me... elle me plait beaucoup...

    -As-tu déjà entendu parler de Lord Voldemort, Severus ?

    -Pardon ?

    -Tu as bien entendu...

    -Oui, je... j'en ai entendu parler comme tout le monde. Mais pourquoi m'avez-vous fait venir professeur ? Ça a un rapport avec Lily ? Elle est en danger ?

    -Eh bien, je vois que tu fais vite le lien... Ecoute, Severus, je ne vais pas tourner autour du pot, comme disent les Moldus. Je te demande de m'aider à vaincre Lord Voldemort, pour le bien de Lily Evans.

    -Quoi ? Mais jamais je ne pourrais... Je ne sais même pas comment... Et pourquoi moi ?

    -Parce que seul quelqu'un qui l'aime autant que toi tu l'aimes, pourra le vaincre.

    -Mais...

    -Maintenant écoute-moi. Lord Voldemort gagne en puissance. Mais je pense que ça tu le sais déjà. Je voudrais que tu m'aides à le faire tomber. L'anéantir.

    -Comment ? demanda Severus, abasourdi.

    -Il a commencé à fabriquer des horcruxes. Ce sont des objets qui peuvent renfermer une partie de notre âme. Si on est tué, on continue de vivre un peu, une partie de nous restant toujours en vie par le biais de ce petit objet. Ça peut être n'importe quoi. Mais j'ai déjà ma petite idée sur ces objets.

    -Et vous voulez que je vous aide à les détruire ?

    -Oui. J'aurais parfois besoin de quelqu'un pour m'aider à détruire ces morceaux d'âme.

    -Mais quel est le rapport avec Lily Evans ?

    -Lord Voldemort monte en puissance, comme je te l'ai dit, et recherche des sorciers puissants. Il veut recruter James Potter et Lily Evans, ainsi que certains de leurs amis comme Dorcas Meadowes, Mary Macdonald, Alice Fortescue, Frank Londubat et bien d'autres, pour former une armée...

    -Mais ils n'accepteront jamais !

    -C'est pour cela que ton amie est en danger. Elle refusera et sera donc menacée. Voldemort n'hésitera pas à la tuer si elle s'obstine à se battre contre lui. C'est pour ça que nous devons le tuer avant que vous ne terminiez vos études à Poudlard. Tant que vous serez avec moi, vous ne craindrez rien.

    -D'accord.

    -J'ai donc plusieurs idées sur le lieux où se cachent les horcruxes.

    -Et vous ne pouvez pas les détruire avec un sortilège puissant ?

    -Non. Malheureusement j'ai besoin de l'épée de Gryffondor. Mais elle est dans mon bureau pour l'instant, donc nous n'avons pas à nous soucier de ça pour le moment. Es-tu d'accord pour m'aider Severus ?

    -Oui, bien sûr, si ça peut aider Lily...

    -Je sais que tu es un adepte de la magie noire et tes compétences pourraient donc m'aider à avancer dans cette quête.

    -D'accord monsieur.

    -J'ai donc rédigé une petite liste des objets qui, je pense, pourraient avoir été transformés en horcruxes. J'ai pensé au diadème de Serdaigle, à l'armure de Godric Gryffondor, à la première plume utilisée à Poudlard par les fondateurs, le médaillon de Serpentard, le bracelet de la mère de Voldemort, la coupe de Poufsouffle, le serpent de Voldemort, le journal de Voldemort lorsqu'il était jeune, la bague qui est dans sa famille depuis des années et une mèche de cheveux du premier amour de Voldemort. Je pense qu'il n'a créé que six horcruxes, d'après le souvenir que le professeur Slughorn m'a laissé voir. Je vais donc faire tout d'abord de nombreuses recherches pour éliminer certains objets de ma liste avant de te contacter à nouveau, Severus.

    -Oui monsieur.

    -Tu peux aller dîner maintenant. »

    Le jeune Rogue sortit du bureau de Dumbledore, l'air pensif, tête baissée et se dirigea vers la Grande Salle, lorsqu'il se heurta à quelqu'un. Il leva la tête et tomba nez à nez avec Lily Evans.

    « Lily.

    -Severus. Qu'est-ce que tu fais là ? Tu étais encore avec tes copains mangemorts ?

    -Non, j'étais avec le professeur Dumbledore...

    -Qu'est-ce que Dumbledore aurait à faire avec toi ? Tu mens.

    -Non, pas du tout ! Pourquoi est-ce que tu ne me crois jamais ? Je te dis la vérité Lil' ! »

     

     Lily le regarda un long moment avant de continuer sa route vers l'autre bout du couloir. Severus entra dans la Grande Salle et le décor se brouilla. Une nouvelle page de journal se tourna...


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  • CHAPITRE 6 :

     

     

    « 13 septembre 1976

     

    Dumbledore m'a envoyé une lettre. Il veut me voir dans son bureau ce soir à 18h30. Je suppose que c'est encore à propos de ces horcruxes...Je ne suis pas enchanté à l'idée de « servir le bien ». Mon truc c'est plutôt la magie noire... Mais si c'est pour protéger Lily je suis prêt à tout ! D'ailleurs elle ne me parle plus du tout... Ça me rend vraiment triste. Elle me manque... Mais je vais aller voir Dumbledore. Je ne voudrais pas rater mon rendez-vous... »

     

    Harry se retrouva au beau milieu d'un couloir, derrière Severus Rogue. Ils marchaient à nouveau vers le bureau du directeur. Severus y entra après avoir prononcé le nouveau mot de passe (« Bièraubeurre »). Il s'assit face à Dumbledore et attendit. Enfin, le directeur ouvrit la bouche.

    « Severus.

    -Bonsoir, professeur.

    -Bonsoir. Je t'ai fait venir ce soir pour te parler des horcruxes, à nouveau. Mais tout d'abord je voudrai savoir si ta semaine s'est bien passée.

    -Euh... oui, ça a été...

    -Bien. J'ai pu éliminer certains objets de la liste que j'avais réalisée. Tu te souviens de cette liste ?

    -Vaguement...

    -Bien. Elle comprenait le diadème de Serdaigle, l'armure de Godric Gryffondor, la première plume utilisée à Poudlard par les fondateurs, le médaillon de Serpentard, le bracelet de la mère de Voldemort, la coupe de Poufsouffle, le serpent de Voldemort, le journal de Voldemort lorsqu'il était jeune, la bague qui est dans sa famille depuis des années et une mèche de cheveux du premier amour de Voldemort

    -Voldemort a été capable d'aimer, un jour ?

    -Je comprends que cela te paraisse étrange, Severus, mais avant qu'il ne détruise totalement son âme, il était capable d'aimer. Du moins, c'est ce que je pensais, mais je n'en suis plus totalement sûr...

    -Donc la mèche de cheveux ne fait plus partie de votre liste...

    -Belle déduction !

    -Et qu'avez-vous éliminé d'autre, professeur ?

    -L'armure de Godric Gryffondor a été détruite...

    -Elle n'était pas invincible ?

    -Eh bien, non. C'est comme... cette histoire de moldue, avec cette homme fort... Apile je crois...

    -Achille, monsieur.

    -Oui, c'est ça, Achille. Cette armure, comme Achille, avait ses faiblesses elle aussi.

    -D'accord. Quoi d'autre ?

    -La première plume utilisée à Poudlard. Elle a été brûlée par Salazar Serpentard. Il a quitté l'école, comme tu le sais, après un désaccord entre lui et les autres fondateurs. Et cette plume était le symbole de la construction de cette école et de l'entraide, de l'intelligence et de la solidarité... Il l'a donc détruite...

    -Il reste sept objets professeur, et vous disiez que Voldemort n'en avait sûrement choisit que...

    -Six. Oui, tu es attentif, Severus, et c'est une bonne chose. L'un de ces sept objets n'est pas un horcruxe, mais je ne sais toujours pas lequel. C'est pour cela que je vais devoir partir à la recherche de ces objets pendant une grande partie de cette année scolaire, et des années à venir.

    -Mais l'école ! Professeur, vous n'allez pas laisser les élèves...

    -Je ne pars pas définitivement. Et je reviendrai régulièrement te donner des nouvelles de mes recherches, et m'occuper également de l'école. Quand je ne serai pas là, tu devras t'adresser au professeur McGonagall, qui sera informée de cela, du moins, un minimum.

    -Alors vous ne lui direz pas tout ?

    -Non. Je vais bientôt partir en Albanie.

    -En Albanie ?!

    -Oui. J'ai tenté de discuter avec Helena Serdaigle, plus connue sous le nom de La Dame Grise...

    -Le fantôme de Serdaigle ?

    -C'est exact. Elle m'a révélé avoir caché le diadème de sa mère dans une forêt d'Albanie, il y a bien longtemps. Je ne pense pas qu'il y soit toujours mais je vais tenter de le retrouver.

    -Mais, s'il n'y est pas, comment le trouverez-vous ?

    -C'est là que j'aurai besoin de toi, Severus. Peu après la fin de sa scolarité, Tom Jédusor, connu sous le nom de Lord Voldemort, a souhaité obtenir un poste à Poudlard. J'ai refusé sa candidature pour des raisons qui me paraissent évidentes à présent. Je pense qu'il voulait y cacher le diadème, et qu'il a réussi.

    -Alors il y a un morceau de l'âme de Voldemort caché ici ?

    -Je pense.

    -Et comment puis-je le trouver ?

    -Je te demande d'essayer de devenir proche d'Helena Serdaigle. Tu pourras ainsi gagner sa confiance et peut-être essayer de découvrir où est ce diadème. Je pense qu'elle sait exactement où il se trouve mais qu'elle a honte.

    -Honte ?

    -Oui. D'avoir permis, indirectement, de rendre presque immortel un être aussi infâme.

    -C'est pour cela que vous allez en Albanie, et que vous ne restez pas ici à fouiller le château.

    -Exactement. Il se fait tard, Severus, et je pense que tes amis t'attendent pour dîner.

    -Ils ne m'attendent jamais. Et puis, ce ne sont pas vraiment des amis... »

     

     Severus se leva du fauteuil dans lequel il était assis et se dirigea vers la porte après avoir souhaité une bonne nuit au professeur Dumbledore. Dès qu'il referma la porte, le décor se brouilla une nouvelle fois et une nouvelle page de journal se tourna...


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  • CHAPITRE 7 :

     

     

    « 16 septembre 1976

     

    Je vais aller voir Helena Serdaigle aujourd'hui, pour la première fois depuis que je suis à Poudlard. Elle n'est pas très connue dans le château et se montre très peu. Elle m'a l'air timide et réservée. Ça ne sera pas facile de me lier d'amitié avec elle, de gagner sa confiance et encore moins de l'inciter à me révéler le lieu où est à présent caché le diadème de sa mère... »

     

    Harry se retrouva dans un couloir sombre qui entourait un petit jardin carré. Adossée à l'un des piliers qui soutenait le plafond, se trouvait une jeune femme d'une vingtaine d'années. Elle avait le regard triste et un corps transparent. C'était Helena Serdaigle. La porte qui se trouvait près de Harry s'ouvrit silencieusement et Severus Rogue apparût dans l'embrasure de la porte. Il entra timidement dans la pièce et s'avança vers la jeune femme.

    « Qui êtes-vous ? demanda-t-elle sèchement.

    -Je m'appelle Severus Rogue. Je suis un élève de Poudlard.

    -Que voulez-vous ?

    -Discuter. Avec vous. Si vous le voulez bien, dit-il avec douceur.

    -Discuter de quoi ? Je ne parle avec personne. Sortez d'ici, s'il vous plait !

    -Non, je ne...

    -Sortez !

    -Je veux vous parler du diadème !

    -Le... le diadème...

    -Oui. Celui de votre mère.

    -Je sais de quel diadème vous parlez ! Et je ne vous dirai rien dessus !

    -Vous savez où il est. N'est-ce pas Helena ?

    -Non ! Vous mentez ! hurla-t-elle.

    -Non. C'est vous qui mentez. Je veux seulement savoir où il est.

    -C'est Dumbledore qui vous envoie ?

    -Oui.

    -Il m'a déjà demandé où était le diadème et je lui ai répondu ! Dites-lui qu'envoyer quelqu'un d'autre à sa place ne changera rien !

    -Vous mentez. Il n'est pas en Albanie. Il a changé de place et vous savez très bien où il se trouve maintenant. Vous le savez.

    -Non...

    -Si.

    -Sortez, s'il vous plait...

    -Pourquoi est-ce que vous ne voulez pas nous le dire ?!

    -Parce que j'en ai honte !

    -Vous taire ne résoudra rien ! Je veux le détruire ! Et Dumbledore aussi !

    -Il m'a dit la même chose.

    -Tom Jédusor ?

    -Ce garçon étrange et prétentieux. Ambitieux. Il m'a dit exactement la même chose. « Je le détruirai ! » m'a-t-il dit avec courage. Et je l'ai cru. Savez-vous ce qu'il a fait avec ce diadème ?

    -Oui. Il l'a transformé en...

    -Il l'a profané ! Avec de la magie noire !

    -Je le sais. Mais moi, je le détruirai. Je vous le promets.

    -Et pourquoi vous croirais-je ?

    -Parce que je veux le détruire par amour. Pour sauver celle que j'aime.

    -En quoi détruire ce diadème pourra sauver une personne aimée ? »

    Severus entreprit alors de raconter à Helena Serdaigle ce que Dumbledore lui avait dit sur le triste sort qui attendait Lily Evans à la sortie de l'école. Harry se dit que son père faisait cela pour gagner la confiance du fantôme. Et il lui vint ensuite à l'esprit que c'était peut-être aussi pour vider toutes les douleurs qu'il avait sur la conscience.

     

     Harry entendait de moins en moins bien la discussion entre le fantôme et le jeune homme aux cheveux noirs. Alors, son père se leva et quitta la pièce. Helena se leva lorsqu'il se retourna pour la regarder et elle lui fit un sourire. La confiance viendrait bientôt... Alors Severus referma la porte et le décor se brouilla. Harry sentit une nouvelle page de journal vibrer sous ses doigts avant de se tourner.


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  • CHAPITRE 8 :

     

     

    « 31 octobre 1976

     

    Lily me soupçonne de pratiquer la magie noire dans l'enceinte même de Poudlard, alors que je suis avec Dumbledore. Mais elle ne me croit pas... C'est vrai après tout, elle a un peu raison... Qui pourrait croire quelque chose d'aussi absurde ? Qu'est-ce qu'un homme aussi sage et respecté que Dumbledore aurait à faire avec un idiot comme moi, le misérable Severus Rogue... Et pourtant c'est vrai. Et Lily, ma douce Lily, qui ne sait même pas que je fais tout ça par amour pour elle... Elle me manque tant... »

     

    Harry se retrouva dans le bureau d'Albus Dumbledore. Alors qu'il observait le directeur, quelqu'un frappa à la porte. Severus Rogue entra dans le bureau et s'assit dans le fauteuil, face à Dumbledore.

    « Bonsoir, Severus.

    -Bonsoir professeur.

    -Je t'ai fait venir à nouveau pour te faire part de mes recherches.

    -Vous êtes allé en Albanie monsieur ?

    -Oui. Comme je le pensais, le diadème n'est plus à sa place initiale. Tom Jédusor l'a pris et a tué un paysan albanais pour faire de cet objet précieux un horcruxe.

    -Ce paysan avait-il une importance aux yeux de Tom Jédusor ?

    -Non. Il a, semble-t-il, tué la première personne qu'il a croisée pour pouvoir obtenir ce qu'il voulait.

    -Donc votre voyage n'a permis que de savoir qu'un paysan avait été tué ? Pardonnez-moi monsieur, mais si chacun de vos voyages ne nous apprend que des petites choses futiles, comment allons-nous faire pour réussir à trouver les horcruxes et faire tomber Lord Voldemort ?

    -Cette petite chose futile, comme tu le dis si bien, nous aide à savoir, mon jeune Severus, que Tom Jédusor a sûrement créé cet horcruxe dans la précipitation. Il n'a prêté aucune attention à la façon dont cette victime était choisie. Elle ne représentait rien pour lui. Il était donc sûrement en danger, ou menacé.

    -D'accord. Et comment allons-nous trouver le diadème avec cette seule information ?

    -As-tu eu le temps de parler à Helena Serdaigle ?

    -Oui, professeur. »

    Et Severus rapporta sa longue discussion avec le fantôme de la tour de Serdaigle.

    « Bien. Très bien, Severus.

    -Je pense qu'elle me dira bientôt où se trouve le diadème, monsieur.

    -Je le pense aussi. Tu as réussi à gagner sa confiance et c'est une très bonne chose. D'autant plus que tu n'es pas de Serdaigle.

    -Elle ne le sait pas monsieur. Je ne lui ai pas dit que j'étais à Serpentard...

    -Les fantômes, et en particulier ceux qui sont discrets comme cette jeune femme, savent bien plus de choses qu'ils ne le laissent penser. Je crois qu'il est temps que tu ailles dîner Severus. Je vais également aller dans la Grande Salle. Après-tout, c'est Halloween ce soir ! »

    Severus Rogue semblait presque avoir oublié que cette « fête » se déroulait le jour même. Il sortit du bureau du directeur mais le décor ne changea pas. Harry se dit qu'une chose importante pour la suite devait se dérouler bientôt pour qu'aucune page ne se tourne. Il courut donc vers la porte, déboula dans le couloir et tomba nez à nez avec Lily Evans, sa mère. Elle gardait le regard droit devant elle et fixait quelque chose. Harry se retourna et s'aperçut qu'elle observait Rogue.

    Elle s'approcha du jeune homme et l'appela

    « Severus !

    -Lily ?

    -Qu'est-ce que tu faisais dans le bureau de Dumbledore ?

    -J'avais rendez-vous avec lui.

    -Alors, c'est... c'est vrai ?

    -Quoi donc ?

    -Ces rendez-vous ? Ce n'était pas une excuse pour pratiquer la magie noire pendant que tout le monde était occupé ailleurs ?

    -Non. Bien sûr que non, je te dis la vérité depuis le début !

    -Pas pour tout...

    -Demande-moi ce que tu veux je te dirai la vérité !

    -Il y en a d'autres que tu traites de Sang-de-Bourbe ? A part Dorcas Meadowes ?

    -Eh bien... je...

    -La vérité, Sev.

    -Ou... oui.

    -Severus ! Et... et moi ?

    -Quoi ?

    -Moi aussi tu me traites de Sang-de-bourbe devant tes petits amis mangemorts ?

    -Non ! dit Rogue. Mais il baissa la tête. Il avait fait cela uniquement parce qu'il était déçu que Lily ose supposer qu'il l'insultait derrière son dos, mais elle prit cela comme une preuve qu'il lui mentait.

    -Tu mens.

    -Non ! Lily, je t'assure que jamais je ne te traiterais de...

    -Sang-de-bourbe ? Mais pourquoi est-ce que je serais différente des autres ? Je suis comme eux ! Toutes les personnes de même naissance que moi ! Tu les appelles comme ça ! Alors dit moi pourquoi ce ne serait pas pareil pour moi ?

    -Parce que tu es différente ! Et que je... je...

    -Désolée Severus mais je ne te crois pas...

    -Non, Lily, attends ! »

     

     Lily Evans avait déjà tourné les talons et était partie en direction de la Grande Salle. Cette fois-ci le décor se brouilla, devint noir, et une page du journal tourna pour laisser voir un nouveau texte, une nouvelle date.


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  • CHAPITRE 9 :

     

     

    « 25 février 1976

     

    Dumbledore a fait un voyage beaucoup plus long cette fois. Il est partit pendant près de 4 mois, quelques jours après notre petit rendez-vous. Entre temps j'ai discuté avec Helena Serdaigle et elle m'a révélé qu'elle avait volé le diadème de sa mère et que c'était le baron sanglant qui l'avait tuée. Je ne verrai plus jamais le fantôme de ma propre maison de la même manière... Je vais retourner la voir en espérant qu'elle ma révèlera aujourd'hui l'emplacement de cet horcruxe... »

     

    « 25 février 1976 (suite)

     

    Ça y est, elle me l'a dit ! Enfin pas totalement mais c'est une énigme (c'est bien caractéristique des Serdaigle...). Elle m'a dit « Si il te faut demander, jamais tu ne sauras. Mais si tu sais, il te suffit de demander... » Je vais aller voir Dumbledore immédiatement, il m'a dit de passer ce soir à 18h ! Il va être content de moi ! Peut-être qu'il saura résoudre cette énigme ! »

     

    Harry se retrouva dans le bureau de Dumbledore et son père arriva quelques secondes plus tard. Dumbledore lui fit signe de s'asseoir et Rogue commença à réciter l'énigme à Dumbledore qui semblait très enthousiaste et attentif. Dumbledore dit à Severus qu'il venait de résoudre cette énigme et qu'il lui avait été d'un grand secours. Il le remercia et lui expliqua ensuite ce qu'il avait fait pendant ces quatre derniers mois.

    « Je me suis rendu à l'orphelinat Wool.

    -Qu'est-ce que ça a à voir avec...

    -Tom Jédusor a été déposé là-bas par sa mère avant qu'elle ne meurt. C'est là-bas que je l'ai rencontré pour la première fois.

    -Et vous y avez trouvé quelque chose ?

    -Des réponses. Bien plus utiles que la dernière fois. J'ai appris que la mère de Lord Voldemort ne possédait aucun bijou mis à part un médaillon qui devait coûter très cher mais qu'elle a vendu pour quelques pièces.

    -Le médaillon de Serpentard, monsieur ?

    -Je pense que oui. Tu fais vite le lien entre toutes les informations, Severus...

    -Oui, monsieur. Donc le bracelet de la mère de Voldemort n'existe pas ?

    -Non. C'est donc l'objet que nous pouvons éliminer. Il ne me reste plus qu'à rechercher les autres.

    -Je veux vous aider monsieur !

    -Tu m'aides déjà bien assez comme cela, Severus. Plus que tu ne le penses... Et je crois savoir où se trouve le diadème de Serdaigle.

    -Mais professeur... Les horcruxes.

    -Oui ?

    -Si c'est de la magie si noire que ça, comment allons-nous les détruire ?

    -Très bonne question Severus. Je pense essayer de nombreux sortilèges et des objets très puissants pour les détruire, lorsque j'aurai un horcruxe sous la main.

    -D'accord. Quand vous parlez... « d'objets très puissants », à quoi pensez-vous ?

    -L'épée de Godric Gryffondor devrait être efficace je pense.

    -Mais on dit que seul un vrai Gryffondor peut s'en servir pleinement et je suis à Serpentard...

    -Contrairement à moi.

    -Vous étiez à Gryffondor professeur ?

    -Oui. Et je peux donc utiliser cette épée comme bon me semble.

    -Mais où est-elle ? On dit que personne ne sait où la trouver...

    -Ah, Severus... A chacun ses petits secrets... Je sais où se trouve cette épée. Je te l'ai déjà dit il y a plusieurs mois d'ailleurs, mais tu as dû oublier… Et elle est bien plus proche de toi que tu ne le penses... Mais ne t'inquiètes pas pour cela.

    -Bien, monsieur.

    -C'est donc une affaire réglée pour le diadème. Le médaillon a été vendu, mais je ne sais pas à qui. Le journal a dû être caché dans un endroit secret, tout comme la coupe et la bague. A l'orphelinat, j'ai appris qu'il avait un journal, sûrement celui dont je t'ai parlé, qui était noir aux bordures dorées, portant son nom complet gravé dessus. Je pourrai donc le reconnaître facilement si je le vois. La bague est un bijou de famille. Je pense que je pourrai facilement la trouver en me rendant dans des lieux où Tom Jédusor, et plus particulièrement ses ancêtres, son grand-père, son oncle, ont vécu. Et son serpent est toujours avec lui.

    -Mais comment pourrons-nous tuer le serpent alors, professeur ?

    -Nous nous occuperons de ça plus tard, lorsque nous aurons détruit tous les autres horcruxes.

    -Mais professeur, comment êtes-vous sûr que ce sont ces objets là, précisément, et pas d'autres affaires ayant été chères à Tom Jédusor, par le passé, qui sont les horcruxes que nous cherchons ?

    -Parce que ces objets sont très importants aux yeux de Voldemort, Severus. Je l'ai connu très jeune et jusqu'à ses 20 ans environ. Ensuite, il est devenu profondément mauvais. Mais je sais que l'Histoire de Poudlard l'intéressait énormément. Vois-tu, Poudlard était sa véritable maison et même sa famille. Je pense donc que ces objets ayant appartenu aux fondateurs de cette école sont les objets les plus importants aux yeux de Tom. Le journal le suit depuis sa plus petite enfance et il représente beaucoup pour lui. Tom Jédusor y écrivait tout ce qui devait lui passer par la tête et ce journal était donc déjà une partie de sa vie. Il n'aurait pas hésité, je pense, à le transformer en un morceau de son âme. La bague est le seul lien le rattachant à sa véritable famille. Et bien qu'il ne soit aucunement attaché à ses ancêtres, je pense que cet objet est important à ses yeux, d'autant plus qu'il est transmis de père en fils. Son serpent, qui répond au nom de Nagini, est la seule « personne », si je peux dire, qu'il supporte. Il n'est jamais proche de personne sauf de cet animal qu'il chérit plus que tout. Je pense donc qu'il n'a pas hésité une seconde à en faire une partie de lui.

    -D'accord.

    -Grâce à toi, je vais pouvoir aller chercher le diadème de Serdaigle. Je trouverai un moyen efficace et irréversible de le détruire. Ensuite j'irai de nouveau à l'orphelinat chercher de nouvelles informations, j'irai voir des collectionneurs d'objets ayant appartenu à de grands sorciers, afin de savoir qui a récupéré le médaillon, et peut-être la coupe. Et enfin je me rendrai dans la maison où vivaient les ancêtres de Voldemort, afin d'y chercher la bague.

    -Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous être utile monsieur ?

    -Pas pour l'instant, mais je te remercie de ton dévouement et je te contacterai de nouveau dès que l'occasion se présentera. Je pense que tu peux aller manger maintenant.

    -D'accord monsieur. »

    Lorsque Severus sortit du bureau du directeur, Harry le suivit. En bas de l'escalier en colimaçon, ils croisèrent Lily Evans. Elle jeta un regard à son ancien meilleur ami et traversa le couloir, la tête haute. Quant au jeune homme, il la regarda jusqu'à ce qu'elle disparaisse à l'angle du couloir en pierre. Harry vit qu'il avait les larmes aux yeux et son père murmura :

    « Si seulement elle savait tout ce que je fais pour elle... Si elle savait à quel point je l'aime... »

     

     Le décor changea pour devenir un brouillard épais et noir qui enveloppa Harry. Une nouvelle page de journal se tourna et Harry put à nouveau lire ce qui y était inscrit. 


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