• Chapitre 11

    CHAPITRE 11 :

     

     

    « 21 mars 1976

     

    Le diadème a été détruit il y a quelques semaines déjà mais Dumbledore pense avoir trouvé le journal de Jédusor. Hier, une élève de Poufsouffle a été attaquée. Elle s'appelle Miranda Bolsboy et elle est née-moldue. Elle a été pétrifiée. Et sur l'un des murs de Poudlard, quelqu'un à écrit avec du sang : « La chambre des secrets a été ouverte, ennemis de l'héritier prenez garde. ». Dumbledore pense que l'héritier peut être Voldemort. Il descend de Serpentard et parle fourchelangue... Elle a été trouvée dans les toilettes des filles, c'est Mimi Geignarde qui a prévenu McGonagall. Dumbledore m'a envoyé un mot pour me demander de passer dans son bureau : je pense qu'il a retrouvé le journal ! Cette histoire avance à grands pas et on sauve un peu plus Lily chaque jour ! Il faut que j'aille voir Dumbledore, il est presque 18h... »

     

    Harry se retrouva dans l'un des dortoirs de Serpentard. Rogue était assis sur son lit et était en train de ranger son journal dans une petite cachette située sous son lit. Il prit ensuite sa baguette, la mit dans l'une des poches de sa robe de sorcier et sortit de la pièce. Il traversa la salle commune, passant devant de nombreuses personnes qui ne lui prêtèrent pas attention et arriva dans les couloirs du cachot. Ils montèrent jusqu'au bureau du directeur, passèrent derrière l'immense gargouille de pierre et Severus frappa à la porte avant d'entrer. Il s'assit, comme à l'accoutumée, dans le fauteuil, face au bureau. Dumbledore caressait d'un doigt le sommet du crâne de Fumseck. Il se retourna alors vers Rogue et lui sourit.

    « Je suppose que tu as deviné pourquoi je t'ai appelé ce soir, Severus.

    -Vous avez trouvé le journal monsieur ?

    -Oui. La malheureuse Miranda était en train de cacher le journal derrière un tuyau de canalisation lorsqu'elle a été pétrifiée. Heureusement pour nous, Tom Jédusor ne l'a pas vu faire et il ne savait donc pas où se trouvait le journal. C'est Mimi Geignarde qui m'a montré où était le petit livre.

    -Mais si Miranda était comme... possédée... pourquoi a-t-elle caché le journal ?

    -Pendant certaines périodes, Voldemort la laissait parfois tranquille et dans ces moments-là, lorsqu'elle était libre de ses pensées, elle prenait peur et se rendait compte que ce journal était dangereux. Elle était en train de s'en débarrasser lorsqu'elle s'est fait attaquer.

    -Est-ce qu'elle va survivre monsieur ?

    -Oui. Les mandragores du professeur Chourave viennent tout juste d'arriver à maturité et nous allons pouvoir ramener cette jeune fille à la vie.

    -Tant mieux...

    -Oui, elle a eu beaucoup de chance. Elle serait décédée à l'heure qu'il est si elle avait regardé la créature directement dans les yeux.

    -Mais comment a-t-elle.... Et quelle créature...

    -Elle l'a vu dans un miroir. Ce qui fait qu'elle a seulement été pétrifiée. C'était un Basilic. Une sorte de serpent gigantesque.

    -Vous avez prévenu ses parents ?

    -Oui. Je leur ai également dit que la personne qui avait fait ça allait être arrêtée.

    -Mais on ne peut pas...

    -On ne peut pas arrêter Voldemort. Non. En revanche on peut détruire ce journal, ce qui le rendra inutilisable à tout jamais.

    -D'accord. Je vais sortir pour que vous puissiez prendre l'épée...

    -Non. Ce n'est pas la peine. Je te fais plus confiance qu'à quiconque. Et je ne pense pas que l'idée te viendrais de mettre en danger la vie de Lily Evans.

    -Jamais monsieur.

    -Alors tu peux rester. »

    Dumbledore retourna vers Fumseck et prit l'épée après avoir ouvert la petite trappe en or.

    « Très bonne cachette monsieur !

    -Oui, je trouve aussi. Severus, ce journal pourrait prendre possession de moi dès que je vais l'ouvrir. Je te demande donc de le détruire à ma place dès que possible. Prends l'épée.

    -Bien monsieur.

    -Tu es prêt ?

    -Oui. »

    Dumbledore donna l'épée au jeune garçon et ouvrit le journal à la couverture en cuir noir. Aussitôt une boule de lumière blanche en sortit et entra à l'intérieur de Dumbledore. Le vieille homme tenait toujours le journal ouvert et se mit à être secoué de tremblements. Ses yeux devinrent noirs et une silhouette masculine apparût près de lui. C'était un jeune homme assez très séduisant, aux cheveux noirs légèrement ondulés : Tom Jédusor.

    Dès que Severus comprit qui était cet étudiant, il brandit l'épée au-dessus de sa tête et l'approchait du horcruxe lorsque Dumbledore lui parla, avec une voix plus sourde que d'habitude.

    « Non... Severus... Lily... Tu vas la tuer...

    -Non ! Je la sauverai si je détruit le journal !

    -Non... C'est le seul moyen de la maintenir en vie...

    -Non ! Vous n'êtes pas Dumbledore ! Vous êtes un monstre ! »

    Severus abattit aussitôt l'épée sur l'objet qui était sur le bureau et les yeux de Dumbledore devinrent opaques un moment. Un hurlement déchira le silence et Severus donna un nouveau coup d'épée qui transperça le journal. Il le prit dans ses mains et le coupa en deux grâce à l'arme de Godric Gryffondor. De longues coulées d'encre noire sortirent alors du journal. Severus en avait plein les doigts et reposa aussitôt le carnet noir sur le bureau. Dumbledore s'effondra au sol tandis que le hurlement s'estompait.

    Severus lâcha l'épée et et s'agenouilla auprès du vieux directeur.

    « Professeur ? Professeur, vous m'entendez ?

    -Sev... severus...

    -Je suis là monsieur.

    -Mme... Pom... fresh... va chercher... Mme Pomfresh...

    -J'y vais tout de suite monsieur ! Je reviens ! »

    Severus sortit en trombe du bureau et courut vers l'infirmerie. Harry avait du mal à suivre son père qui courait vite. Ils déboulèrent dans l'infirmerie et Rogue ouvrit violemment la porte du bureau de Mme Pomfresh. Elle se retourna d'un bond et regarda Severus d'un regard furieux.

    « Qu'est-ce qu'il vous prend ? Vous ne pouvez pas frapper ? Sortez d'ici immédiatement !

    -Non... attendez... c'est pour... le... professeur... Dumbledore...lui dit Severus en l'empêcher de refermer la porte, essoufflé par sa course.

    -Le professeur Dumbledore ?

    -Oui... Il est blessé... Il a... besoin de vous.

    -Où est-il ?

    -Dans son bureau ?

    -J'y vais tout de suite, venez avec moi ! »

    Severus suivit Mme Pomfresh en courant à nouveau, suivit par Harry. Arrivés devant la gargouille qui s'était refermée, Severus prononça le mot de passe et tous trois s'engouffrèrent dans l'escalier.

    Lorsqu'ils entrèrent dans le bureau, Dumbledore était allongé au sol, inconscient.

    « Oh mon Dieu... Que s'est-il passé ?

    -Je ne peux pas vous le dire... Le professeur m'a interdit d'en parler à quiconque.

    -Dites-le-moi où je ne pourrai rien faire pour lui !

    -D'accord... Une sorte... d'esprit... l'a possédé. Comme pour Miranda Bolsboy. Sauf qu'il n'a pas été pétrifié.

    -Très bien. C'est de la magie très noire... dit-elle en inspectant le professeur Dumbledore. Accio civière ! »

    Un sifflement se fit entendre et une civière arriva dans le bureau quelques secondes plus tard. Mme Pomfresh utilisa un sortilège de lévitation sur le directeur et la civière afin que Dumbledore soit transporté sans encombres jusqu'à l'infirmerie.

    « Vous pouvez aller vous coucher, jeune homme. Vous pourrez venir voir le professeur Dumbledore demain matin, à 7 heures.

    -D'accord. Merci Mme Pomfresh. »

    Elle lui adressa un bref hochement de tête avant de s'en aller. Severus quitta le bureau juste après le départ de l'infirmière et referma la grande porte de la pièce derrière lui. Il descendit les marches et tomba sur Lily.

    « Décidément, tu passes souvent par ici... dit-il en se frottant derrière la tête.

    -J'ai vu le professeur Dumbledore entrer dans l'infirmerie sur une civière... Que s'est-t-il passé ?

    -Je ne peux pas te le dire...

    -Tu ne lui as rien fait au moins ?

    -Lily ! Comment peux-tu croire que j'aurais...

    -Si ce n'est pas toi, que s'est-il passé alors ?

    -Dumbledore m'a fait jurer de ne rien dire à personne !

    -Hmm... »

    Lily Evans était une jeune fille très curieuse, têtue et obstinée. Et Severus, qui la connaissait depuis longtemps, le savait bien.

    « Severus...

    -Non. Je ne te dirai rien.

    -Je ne le répéterai à personne...

    -Je le sais bien Lily. Mais j'ai juré.

    -Bon. »

    A la plus grande stupéfaction du jeune homme, Lily tourna les talons et s'en alla. Il n'en revenait pas... Lily Evans, laisser tomber ? A moins que... Severus aurait mis sa main à couper qu'il allait la retrouver endormie devant la porte de l'infirmerie quand il irait là-bas le lendemain matin...

     

     Le couloir mal éclairé de Poudlard devint flou et le décor devint noir. Une nouvelle page se tourna...


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :