EPILOGUE :

Harry Rogue se retrouva devant une petite boîte en carton, au beau milieu du grenier de la maison dans laquelle il avait vécu avec ses parents, impasse du Tisseur. Il tenait un vieux journal à la couverture vert émeraude entre ses mains. De vieilles photos Moldues jonchaient le sol devant lui. Il les prit dans ses mains et les scruta une à une.

La première montrait deux jeunes adultes. L'homme était brun et la femme rousse. Elle tenait dans ses bras un bébé aux cheveux noirs en bataille.

Sur la seconde photo, Harry vit un autre jeune homme qui portait des lunettes rondes et qui avait lui aussi des cheveux de jais impossibles à dompter, aux côtés d'une jeune femme aux cheveux châtains qui lui tombaient dans le dos en une longue cascade de boucles soyeuses. Il reconnut sa marraine, Dorcas.

Sur la troisième photo, le jeune homme à lunettes et celui aux cheveux bruns étaient entourés de deux autres garçons, l'un aux cheveux bouclés, l'autre avec des cicatrices sur le visage. James Potter, Severus Rogue, Sirius Black et Remus Lupin.

Harry reposa les photos à terre et fouilla à nouveau dans le carton. Un petit parchemin était scellé par une ficelle rattachée à un petit mot sur lequel était écrit : « A n'ouvrir qu'après lecture du journal. ». Harry déplia le parchemin pour en lire le contenu.

« Cher Harry,

Je me doute bien que tu as de nombreuses questions qui te trottent dans la tête. Je vais donc tenter d'y répondre ici. Ton parrain désigné à ta naissance était James Potter.

Tu es maintenant grand et ton parrain actuel se trouve être Remus Lupin. Nous ne t'avons jamais parlé de James Potter parce que nous pouvions pas. Le simple fait de prononcer son nom ou même de l'écrire sur ce parchemin nous fait éclater en sanglots, ta mère et moi. Remus était le meilleur ami de ta mère, c'est pour cela que nous l'avons choisi.

Le balai que James voulait offrir à Dorcas pour son anniversaire est toujours dans ce grenier, nous n'avons jamais pu nous résoudre à nous séparer de lui.

James aurait pu être ton père si ta grand-mère paternelle n'était pas décédée...

Après l'enterrement de James, Dumbledore est passé nous voir à la maison de nombreuses fois et nous a aidés, ta mère et moi, à trouver une autre maison. Je suppose que tu comprends que nous ne pouvions plus vivre à Godric's Hollow après ce qu'il s'était passé... J'ai rendu l'épée à Dumbledore à ce moment-là.

Ta tante Pétunia n'a jamais pu s'empêcher de jalouser sa sœur mais quand elle a appris ce que Lily avait subi (la mort de James, le combat etc...) les tensions se sont apaisées et Pétunia a compris qu'être sorcier n'était pas toujours si simple.

Je ne peux évidemment pas répondre à toutes tes questions dans ce parchemin alors je te propose de venir me voir dès que tu voudras des réponses... »

Harry s'empressa de refermer le parchemin et remit toutes les autres affaires de son père dans le carton, qu'il rangea dans un coin du grenier. Il se précipita à Ste Mangouste et déboula dans la chambre de ses parents. Ils le regardaient en souriant. Ils savaient. Toutes les questions que Harry se posait s'envolèrent aussitôt et il s'assit simplement au bord du lit de sa mère.

« Nous t'avons toujours aimé Harry... lui dit sa mère en le regardant avec amour.

-Toujours aimé... renchérit son père. Tu sais Harry, nous ne sommes pas éternels, mais nous voulions rester jusqu'à ce que tu découvres ce journal.

-Alors vous allez partir maintenant ? demanda Harry, affolé.

-Ne t'inquiètes pas mon chéri, nous l'avons décidé par nous-mêmes.

-Mais maman... papa... Je...

-On t'aime Harry... Tellement... lui dit Lily en lui prenant la main. »

Severus prit à son tour la main de son fils, la serra du plus fort qu'il pouvait malgré sa force qui l'avait déserté. Il se tourna vers Lily qui le regardait de ses yeux verts émeraude et murmura une dernière fois :

 « A jamais... »