• Chapitre 10

    CHAPITRE 10 :

     

     

    « 4 mars 1976

     

    Lily passe énormément de temps avec cet imbécile de James Potter... Si seulement je n'avais pas été assez idiot pour la perdre elle serait restée avec moi plutôt que de partir rejoindre ce garçon affreux. Parce que je crois bien qu'elle l'aime... »

     

    Une larme avait coulé sur le carnet et Harry se retrouva au beau milieu d'un couloir de Poudlard. Rogue était assis par terre et écrivait dans son journal. Harry voyait les larmes perler sur ses joues. Severus se leva et se dirigea vers le bureau de Dumbledore. Il prononça le mot de passe et monta l'escalier en colimaçon caché par l'imposante gargouille de pierre. Lorsqu'il entra dans le bureau, le directeur était assis dans son fauteuil et il invita Severus à s'asseoir face à lui.

    « Bonsoir Severus.

    -Bonsoir professeur. Avez-vous trouvé le diadème ?

    -Eh bien, tu es bien pressé aujourd'hui...

    -Je ne veux pas perdre de temps à la sauver...

    -Bien sûr, je comprends. Je l'ai trouvé oui. Bien évidemment, mes recherches ont duré plusieurs jours.

    -Et vous l'avez détruit ?

    -Je n'ai essayé que les sortilèges pour l'instant... Mais rien n'a fonctionné. Je vais essayer avec l'épée de Gryffondor. Mais je voudrais que tu sois là lorsque je le ferai. Les horcruxes sont des objets très dangereux et je ne sais pas ce qui pourrait arriver. Mais j'imagine que ce qui est à l'intérieur du diadème va essayer de se défendre et j'ai besoin que tu sois là pour le détruire si je ne peux pas le faire...

    -Bien sûr professeur. Nous allons le faire aujourd'hui ?

    -Oui. Mais je vais te demander de sortir de la pièce pendant que je sortirai l'épée. Je ne veux pas que quiconque sache où elle se trouve. Même si je te fais confiance...

    -D'accord. »

    Severus se leva du fauteuil dans lequel il était assis et sortit de la pièce. Harry, lui, resta dans le bureau afin de voir où se trouvait l'épée. Dumbledore se dirigea vers son phénix, Fumseck. Il se pencha près de lui et appuya sur un petit levier en or. Une petite trappe s'ouvrit alors sous la cage et le professeur Dumbledore en sortit la splendide épée de Gryffondor. Il resta quelques secondes à la regarder pensivement, le regard vague, avant d'appeler Severus pour qu'il entre à nouveau.

    « Je vais frapper cet objet au centre. Je te demande de le faire à ma place si je n'y arrive pas, et de me convaincre de le faire malgré ce qui pourrait se passer. Si l'envie me prend de mettre le diadème sur ma tête, parce que ce qu'il contient me dit de le faire, je te demande de m'en empêcher. Je ne sais pas ce qui pourrait se passer...

    -D'accord, professeur. Mais monsieur, vous disiez que seul un vrai Gryffondor pouvait s'en servir...

    C'est bien ce que j'ai dit… Et je vais modifier cette phrase. Seul un vrai courageux peu l'utiliser correctement. Je pense que nous répartissons les élèves un peu trop tôt, dans les maisons… »

    Dumbledore prit tranquillement le diadème entre ses mains et le posa sur son bureau. Il leva l'épée au-dessus de sa tête, lorsqu'un spectre s'éleva au dessus de l'objet. Une jeune fille apparût et regarda le professeur Dumbledore en pleurant.

    « C'est toi ! C'est à cause de toi ! cria-t-elle, des larmes coulant sur ses joues. »

    Dumbledore abaissa l'épée, désorienté. Des larmes commençaient à emplir ses yeux tandis que Severus regardait le fantôme.

    « Professeur, ne l'écoutez pas ! C'est faux ! Détruisez ce diadème !

    -Comment pourrais-je lui mettre un coup d'épée ? A elle ? Je lui ferais mal... Comme je l'ai déjà fait... »

    Dumbledore tomba à genoux au sol, les joues couvertes de larmes. L'épée était à côté de lui. Severus la ramassa, la leva au-dessus de sa tête tandis que le spectre se tournait vers lui. C'est quand il commença à changer de forme pour convaincre Rogue de ne pas le détruire, que le jeune garçon abattit l'épée sur le diadème. Il eut seulement le temps de voir des yeux couleur émeraude apparaître furtivement avant que la fumée ne se dissipe. A la place, il vit un diadème brisé en deux. Dumbledore était toujours par terre, secoué de sanglots. Il leva la tête vers Severus et s'excusa auprès du jeune homme, entre deux pleurs.

    « Je... je suis désolé Severus... Je n'étais pas assez fort...

    -Ce n'est rien professeur. C'est fini, le diadème est brisé.

    -Merci... merci, je ne sais pas comment j'aurais pu... ce qui se serait passé si...

    -Ce n'est rien monsieur, ce n'est rien... »

     

     Severus tapotait l'épaule du professeur Dumbledore et l'aidait à se relever lorsque le décor commença à se brouiller. Tout devint noir et une page de journal se tourna.


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